Pulsations - psychiatrie https://pulsations.hug.ch/mots-cles/psychiatrie fr Réglisse et Lolito, thérapeutes canins https://pulsations.hug.ch/article/reglisse-et-lolito-therapeutes-canins <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Sophie Lonchampt</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Nicolas Righetti</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Depuis début 2024, deux soignantes accompagnées de leurs chiens interviennent auprès des personnes âgées du Service de psychiatrie gériatrique. Cette approche, encore rare en Suisse, a déjà montré des résultats prometteurs dans la réduction du stress et de l’anxiété.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Réglisse, 4 ans, et Lolito, 12 ans, ont intégré l’équipe du <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-geriatrique" target="_blank">Service de psychiatrie gériatrique</a> il y a un an. Accompagnés de leurs maîtresses respectives – Emma Linares Moreira, <a href="https://www.hug.ch/pluriprofessionnels-sante/ergotherapeutes" target="_blank">ergothérapeute</a> et responsable de ce nouveau projet et Isabel Martinez-Renko, infirmière, les deux chiens contribuent à aider les patientes et les patients à surmonter leurs difficultés à travers diverses activités. «Cette nouvelle offre est extrêmement appréciée. Elle a un effet très positif sur la gestion du stress, ce qui est pertinent pour les personnes âgées hospitalisées dans le service, surtout celles souffrant de troubles cognitifs», résume le Pr Paul Unschuld, médecin-chef du Service de psychiatrie gériatrique.</p> <p>Selon Emma Linares Moreira, l’animal aide à briser la méfiance de personnes qui font parfois preuve de réticence face aux équipes soignantes. «L’arrivée d’un chien facilite la communication et crée un lien de confiance», précise-t-elle.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3385" class="node node-content-image-and-text article odd node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3385" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p25_02_actu_therapeutes_canins_photo_01.jpg?itok=Wv4pv9w8&amp;c=d96150fbc1f2c7da130454e457a0ceb2" alt="Réglise, chien thérapeute" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Réglisse montre ses talents sportifs, sous le regard notamment du chat Winston et de leur maîtresse respective.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3384" class="node node-content-basic-bloc article even node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3384" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><h2>Des objectifs adaptés à chaque problématique</h2> <p>Les séances sont adaptées aux besoins individuels, qu’il s’agisse de travailler la motricité, de réduire l’anxiété ou de développer la confiance en soi. «L’objectif peut être aussi simple que de rester avec l’animal pendant un moment ou de participer à des activités comme des jeux ou une promenade», explique l’ergothérapeute. Les jeux de balle ou les parcours d’agilité avec le chien peuvent par exemple aider les personnes à améliorer leur équilibre et leur coordination. «L’animal peut également être un moyen de motiver les patientes et les patients déprimés à sortir de leur isolement ou de travailler sur des problématiques émotionnelles», souligne Emma Linares Moreira.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3386" class="node node-content-image-and-text article odd node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3386" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/therapeutes_canins_photo.jpg?itok=eg7bw4yg&amp;c=3347c2e04c9bdcc315a45bb420ecfd06" alt="Lolito met du baume au cœur des malades." /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Lolito met du baume au cœur des malades.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3387" class="node node-content-basic-bloc article even node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3387" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><h2>Une expérience pionnière</h2> <p>Bien que cette approche reste encore peu répandue en Suisse, elle suscite de plus en plus d’intérêt dans le milieu hospitalier. «Nous sommes le premier hôpital psychiatrique en Suisse à avoir proposé ce type de thérapie pour les personnes âgées», affirme le Pr Unschuld. Et le projet ne va pas s’arrêter là. «Nous espérons étendre ce service à d’autres unités de psychiatrie. Et nous accueillerons bientôt deux nouveaux animaux de thérapie : June, une golden retriever, et Winston, un chat», se réjouit le médecin.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3368" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-3368" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h3>L’importance des thérapies non médicamenteuses</h3> <p>Afin de limiter la prise de médicaments, de plus en plus d’hôpitaux se tournent vers d’autres thérapies. Bien que les approches en question n’aient pas vocation à remplacer les traitements pharmacologiques, elles contribuent à améliorer le bien-être des patientes et des patients et à atténuer leurs symptômes. Le <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-geriatrique" target="_blank">Service de psychiatrie gériatrique</a> propose ainsi diverses interventions telles que la thérapie assistée par l’animal, la physiothérapie, l’ergothérapie, la pleine conscience ou encore la stimulation multisensorielle. Précieuses dans le parcours de soins, elles ont l’avantage de ne présenter aucun risque d’effets secondaires ni d’interactions médicamenteuses indésirables.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3369" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-3369" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Témoignage</strong></p> <h3>« Lolito me comprend »</h3> <p>Une véritable complicité s’est nouée entre Lolito, chien de thérapie, et Anne-Marie*, patiente au <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-geriatrique" target="_blank">Service de psychiatrie gériatrique</a> et souffrant de troubles cognitifs importants. Ce lien leur permet de partager des moments de tendresse et des promenades. «Lolito m’apporte beaucoup d’amour. J’apprécie les séances avec lui car il me comprend», confie Anne-Marie. Autrefois très renfermée et méfiante envers le personnel soignant, elle est aujourd’hui beaucoup plus souriante et ouverte.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3370" class="node node-content-basic-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3370" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><em>* Prénom d’emprunt.</em></p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/zootherapie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">zoothérapie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/geriatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">gériatrie</a></li></ul></section> Tue, 01 Apr 2025 08:40:00 +0000 admin 3371 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/reglisse-et-lolito-therapeutes-canins#comments Soigner grâce aux psychédéliques https://pulsations.hug.ch/article/soigner-grace-aux-psychedeliques <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Yseult Théraulaz</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Bogsch &amp; Bacco</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Le LSD et la psilocybine sont deux substances hallucinogènes utilisées en renfort en psychiatrie. Elles ont notamment fait leurs preuves face à la dépression résistante.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Avoir recours à un psychédélique pour soigner un trouble anxieux, une dépression ou même une addiction, c’est ce que propose le <a href="https://www.hug.ch/addictologie" target="_blank">Service d’addictologie des HUG</a> depuis 2020. «Si la <a href="https://www.hug.ch/addictologie/psychotherapie-assistee-par-psychedeliques" target="_blank">psychothérapie assistée par psychédélique</a> (<em>PAP, ndlr</em>) s’impose partout dans le monde, elle peut se pratiquer sous supervision médicale en Suisse depuis 2014. Désormais, l’<a href="https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesetze-und-bewilligungen/gesuche-bewilligungen/ausnahmebewilligungen-bewilligungen-betmg/ausnahmebewilligungen-verbotene-betaeubungsmittel.html" target="_blank">Office fédéral de la santé publique</a> est submergé de demandes, tant cette approche suscite l’intérêt», explique le Pr Daniele Zullino, médecin-chef du Service d’addictologie. Pourquoi un tel engouement médical pour ces drogues dont la consommation est habituellement associée à un usage récréatif ? «Le LSD ou la psilocybine (<em>substance présente dans certains champignons hallucinogènes, ndlr</em>) modifient la connectivité cérébrale. Dans le cadre de la PAP, les patients et patientes explorent ainsi d’autres voies neuronales, ce qui peut lever certains freins et débloquer des situations problématiques. Les perceptions changent, y compris celle du temps, la personne a parfois le sentiment de se connecter avec le monde entier et parvient à relativiser les problèmes qu’elle rencontre. Cette thérapie, qui s’organise sur plusieurs séances, est intéressante pour soigner les troubles pour lesquels les circuits neuronaux sont figés, ce qui survient en cas de dépression par exemple », poursuit l’expert.</p> <h2>Investissement en temps et en argent</h2> <p>À noter que la PAP n’est pas proposée en première intention, elle est destinée aux personnes chez qui les traitements classiques ont déjà été tentés sans succès. De plus, elle nécessite un investissement personnel et également financier, la substance utilisée n’étant pas remboursée. Autre précision importante : ses bienfaits ne sont pas systématiques. En effet, dans un tiers des cas, l’utilisation de psychédélique n’apporte pas de résultat notable. Des contre-indications existent par ailleurs : la PAP n’est en principe pas proposée aux personnes ayant présenté des troubles psychotiques ou bipolaires.</p> <p>En pratique, la substance se prend le matin à l’hôpital et requiert de rester sur place pendant toute la durée du «voyage» (six à huit heures sous psilocybine, entre dix et douze heures sous LSD). «Un ou une infirmière fait l’évaluation préalable. Cette rencontre est indispensable pour établir un lien de confiance et définir les intentions thérapeutiques de la séance. Il ou elle reste ensuite aux côtés de la personne pendant toute la PAP pour l’accompagner, notamment dans des moments parfois très intenses (lorsque, par exemple, certains traumatismes remontent à la surface), et l’aider à se recentrer sur ses sensations corporelles sans les interpréter», explique Laurent Szczesniak, infirmier responsable de la coordination au Service d’addictologie. Maux de tête, nausées et parfois problèmes d’endormissement la nuit suivant l’expérience font partie des rares effets secondaires possibles.</p> <p>Le lendemain de la PAP, la personne retourne à l’hôpital pour discuter de son expérience avec le ou la médecin qui la suit en thérapie et qui lui a donc prescrit la substance, ainsi qu’avec l’infirmier ou l’infirmière présente la veille, lors de la prise du psychédélique. «Cela permet de faire part des observations effectuées pendant la séance et de relier cette dernière aux objectifs qui avaient été définis », précise l’infirmier. Et le Pr Zullino de rappeler : « Cette séance s’inscrit dans un suivi psychothérapeutique avec le ou la médecin et ne se suffit pas à elle-même.»</p> <p>Qu’en est-il des risques de développer une dépendance à ces produits hallucinogènes ? «Le LSD et la psilocybine aident en réalité à lutter contre les addictions en agissant sur la dopamine du cerveau, elles n’en développent donc pas», conclut l’expert.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3287" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-3287" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h3>« Le LSD a fait sauter les murs que j’avais construits autour de moi »</h3> <p><strong>Hélène<sup>*</sup>, 60 ans</strong>, explique : «J’ai suivi plusieurs thérapies pendant 25 ans et j’avais l’impression de ne plus avancer. J’ai entendu parler de la psychothérapie assistée par psychédélique et j’ai voulu tester.» Hélène obtient alors un rendez-vous pour cette approche, en complément d’un suivi thérapeutique au long cours : «J’ai fait trois séances sous LSD. C’était assez effrayant au début, car j’ai revécu mes traumas d’enfance. Je savais que j’allais passer par là et la présence de l’infirmière dans la salle était rassurante. Le LSD a fait sauter les murs que j’avais construits autour de moi pour me protéger.» En parlant ensuite de ces expériences avec sa psychothérapeute, Hélène a pu aborder les choses sous un autre angle et ainsi progresser et se sentir beaucoup mieux.»</p> <p><sup><em>* Prénom d’emprunt.</em></sup></p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychedeliques" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychédéliques</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychotherapie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychothérapie</a></li></ul></section> Wed, 01 Jan 2025 10:19:00 +0000 admin 3288 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/soigner-grace-aux-psychedeliques#comments « Il y avait de la lumière, alors j’y suis allé » https://pulsations.hug.ch/article/il-y-avait-de-la-lumiere-alors-jy-suis-alle <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Elodie Lavigne</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Nicolas Schopfer</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>En octobre dernier, le Pr Paco Prada est devenu le médecin-chef du Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise. Professeur associé au Département de psychiatre de la Faculté de médecine de l’Université de Genève, il évoque son enfance, qui a forgé celui qu’il est devenu.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Un prénom espagnol, des origines tessinoises, une enfance genevoise. Le Pr Paco Prada a grandi à Bardonnex, au sein d’une famille monoparentale. Il porte le nom de famille de sa mère, venue en Suisse romande pour étudier et devenir psychologue. «Dans le chaos familial, habiter dans un petit village à la campagne m’a posé», se souvient-il. Fils unique, il appréhende très tôt le sens de la différence : «J’étais le seul enfant de parents divorcés. Avec mes cheveux frisés, ce prénom et mon tempérament, j’avais quelque chose d’atypique. J’avais de la facilité à l’école, mais j’étais gaucher et j’écrivais mal.» La relation avec son père, mathématicien puis entrepreneur, a été longtemps tourmentée. «Il travaillait beaucoup et je le voyais peu. À l’adolescence, c’est devenu chouette. Il avait un côté futuriste. Il a dirigé une boîte d’informatique, fondé une radio, puis est parti travailler aux États-Unis comme conseiller scientifique. Je commençais l’université lorsqu’il m’emmena sur le campus de Harvard. Être au milieu de chercheurs et chercheuses était très stimulant.»</p> <h2>Des figures féminines fortes</h2> <p>De langue maternelle française, Paco Prada se rend régulièrement au Tessin dans la maison familiale: «Ma grand-mère a beaucoup compté pour moi. Elle logeait une mère et ses deux enfants, qu’elle amenait souvent en vacances avec elle. C’est en jouant avec eux que j’ai appris l’italien.» D’abord barmaid, cette mère, elle aussi célibataire, devient infirmière en psychiatrie et compte parmi les figures féminines fortes qui ont marqué le petit garçon qu’il était. Dans cette enfance un peu bohème, l’art avait également sa place. «J’allais au théâtre avec un copain qui était le petit-fils de Dürrenmatt. Au collège, j’ai commencé à écrire des poèmes et des chansons. J’ai d’ailleurs gagné plusieurs prix de poésie.» Extraverti et sociable, il fait aussi partie du club de foot du village: «Cela m’a beaucoup structuré et appris à faire équipe.»</p> <p>Pour son travail de maturité, Paco Prada décide de reproduire une expérience d’éthologie et se lance le défi de faire naître des poussins. Les questions de l’inné, de l’acquis et de l’attachement le titillent déjà. Puis, baccalauréat en poche, il commence la médecine, avec la peur du sang. «Il y avait de la lumière, alors j’y suis allé.» Entre-temps, il s’acquitte de son service militaire en faisant un stage dans une institution pour personnes lourdement handicapées : «J’ai bien aimé être utile pour la société.» Puis vient le temps des premiers stages en médecine. Les urgences psychiatriques réveillent son goût pour l’humain et l’urgence. Ce sera donc la psychiatrie.</p> <p>Ses débuts au sein de l’<a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-liaison-dintervention-crise/lits-dintervention-crise-lic" target="_blank">Unité d’intervention de crise des HUG</a> dessinent un tournant. «Le médecin-chef du service et mes collègues m’ont transmis leur vocation.» Il se forme alors en psychothérapie des troubles de la personnalité et à la prise en charge des crises suicidaires. Il est rapidement nommé chef de clinique. Aujourd’hui, le Pr Prada dirige le <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-de-liaison-et-dintervention-de-crise" target="_blank">Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise</a>, où il pratique plusieurs approches. Un séjour en ces lieux représente pour beaucoup de ses patients et patientes l’opportunité de s’ouvrir à la psychothérapie. «Environ 60 % n’y ont jamais eu accès», souligne-t-il. Celle-ci vise à mettre en lumière la façon propre à chacun et chacune de traverser une crise : «Nous cherchons à comprendre les traces laissées par les premières expériences de vie, qui échappent à notre conscience, mais qui impriment notre manière d’être au monde.» Valider la personne dans son vécu, l’aider à dépasser son statut de victime et l’encourager à redevenir sujet de son existence. Un point dont il est intimement convaincu: «Je ne suis pas très calculateur, mais j’anticipe beaucoup pour rester dans la capacité de faire des choix et de garder ma subjectivité.»</p> <p>Investi dans la recherche sur ses sujets de prédilection, il l’est aussi dans leur enseignement aux futurs et futures médecins. Avec son équipe, ce psychiatre, d’un abord chaleureux et simple, tient à proposer, au cœur de l’hôpital, des soins aussi bien accessibles que spécialisés à toutes celles et ceux qui vivent une cassure dans leur existence.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3014" class="node node-content-image-and-text article odd node-default clearfix" about="/content/imageandtext-3014" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p24-02_portrait_paco_prada_photo_0.jpg?itok=DnmfmgIo&amp;c=ea40161e5c49e419bddcb7c93aab0281" alt="Pr Paco Prada" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Pr Paco Prada, médecin-chef du <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-de-liaison-et-dintervention-de-crise" target="_blank">Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise</a></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-2970" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-2970" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><ul> <li><strong>1978 </strong>Naissance à Genève.</li> <li><strong>1998 </strong>Début des études de médecine.</li> <li><strong>2010 </strong>Spécialiste FMH en psychiatrie et psychothérapie.</li> <li><strong>2016 </strong>Doctorat à la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE).</li> <li><strong>2023 </strong>Spécialisation en psychiatrie de liaison. Nommé médecin-chef du Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise et professeur associé au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’UNIGE.</li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/pr-paco-prada" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">Pr Paco Prada</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/intervention-de-crise" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">intervention de crise</a></li></ul></section> Mon, 01 Apr 2024 12:00:09 +0000 admin 2971 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/il-y-avait-de-la-lumiere-alors-jy-suis-alle#comments « Ce programme a représenté une bouée de sauvetage » https://pulsations.hug.ch/article/ce-programme-represente-une-bouee-de-sauvetage <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Geneviève Ruiz</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Keith Negley</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>La fille de Laurence et Yves Ducrin est atteinte de troubles schizophréniques. Le couple a suivi le programme Profamille, qui permet aux proches de se former à la maladie, ses symptômes et ses traitements.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>«Louise était une jeune fille à la vingtaine épanouie, qui s’investissait dans ses études, appréciait le sport et sortir avec ses amies. Un été, alors qu’elle semblait un peu démotivée et triste depuis quelques semaines, elle a fait un premier épisode psychotique <em>(idées délirantes et hallucinations, ndlr)</em>. En sautant depuis le premier étage, elle s’est blessée et a dû être hospitalisée», raconte Laurence Ducrin. Alertée par son état, l’équipe soignante a transféré Louise en psychiatrie dès que ses blessures se sont améliorées. Un <a href="https://pulsations.hug.ch/article/schizophrenie-un-diagnostic-precoce-est-essentiel" target="_blank">diagnostic de schizophrénie</a> a été posé quelques mois plus tard. Pour ses parents, la nouvelle a été bouleversante : «Nous étions d’abord dans le déni et l’incompréhension. Il nous fallait faire le deuil de notre fille "d’avant". Nous nous sentions perdus, d’autant plus qu’un diagnostic précis est difficile à poser, car il existe une multitude de troubles psychotiques.»</p> <h2>Un programme psychoéducatif</h2> <p>L’équipe soignante leur propose alors de participer au <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-adulte/programme-profamille" target="_blank">programme psychoéducatif Profamille</a>, une formation pour les proches d’une personne atteinte de <a href="#schizophrénie">schizophrénie</a> mise en place par les HUG. Elle comprend des cours et des ateliers animés par des spécialistes de la santé dont l’objectif est non seulement de mieux faire connaître la schizophrénie et ses traitements, mais aussi de donner des outils pour communiquer avec la personne malade et améliorer la qualité de vie de toute la famille. «Ce programme exige beaucoup d’investissement, car il implique quatre heures de présence par mois ainsi que des travaux à faire à la maison. Au départ, j’étais un peu réticent, je n’étais pas sûr que cela me soit utile. L’enthousiasme de ma femme a fini par me convaincre. Puis je n’ai manqué aucune séance en deux ans !», explique Yves Ducrin.</p> <p>Alors que le couple a terminé le programme depuis quelques mois, il considère que les cours et les personnes rencontrées ont été déterminants dans leur cheminement. «Nous avons été chanceux de suivre Profamille peu après que notre fille a été diagnostiquée. Cela a représenté une bouée de sauvetage. Tout d’abord, nous sommes sortis de notre isolement en rencontrant d’autres parents confrontés à des situations similaires. Il est en effet difficile de trouver du soutien auprès de son cercle familial ou amical dans le cas de la schizophrénie, tant cette maladie est mal connue et suscite de la discrimination», considère Laurence Ducrin. Yves Ducrin souligne que mieux comprendre ce trouble permet aux parents de déculpabiliser : «J’ai intégré qu’il s’agissait d’une maladie chronique qui impactait le fonctionnement du cerveau de ma fille et que ce n’était pas en lien avec son éducation.»</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-3017" class="node node-content-basic-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3017" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><h2>Réduction des tentatives de suicide</h2> <p>Les outils favorisant une meilleure communication avec la personne atteinte de schizophrénie ont aussi été bénéfiques : «J’ai par exemple appris qu’il fallait éviter les situations de stress. Comme la mémoire à court terme de Louise est affectée, il vaut mieux lui demander de réaliser une tâche précise à la fois, par exemple "plie ton pull-over", plutôt que "range ta chambre"», confie sa mère. Le programme a aussi permis aux parents «de réapprendre à s’occuper de soi. Il est essentiel pour nous, et pour notre fille, de garder des intérêts et des loisirs».</p> <p>Avec une réduction de moitié des tentatives de suicide et un peu plus de 40 % d’hospitalisations en moins chez les malades lorsqu’un ou une de leurs proches a suivi Profamille, les statistiques sont éloquentes. Laurence et Yves Ducrin sont convaincus : «Notre fille n’a plus été hospitalisée depuis 18 mois. Elle travaille et a repris ses études. Nous observons la même tendance chez les autres personnes dont les proches ont suivi la formation.»</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-3016" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-3016" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong><a id="schizophrénie" name="schizophrénie"></a>La schizophrénie</strong> est une maladie psychiatrique chronique se manifestant par des hallucinations auditives ou visuelles, ainsi qu’une perte de contact avec la réalité et une désorganisation du comportement. L’appauvrissement affectif et l’isolement social sont aussi fréquents, tout comme la démotivation. En Suisse, cette maladie touche une personne sur cent. Dans la majorité des cas, les symptômes apparaissent entre 15 et 25 ans.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-3019" class="node node-content-basic-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-3019" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><em>Louise, Laurence et Yves Ducrin : prénoms et nom d’emprunt</em></p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/schizophrenie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">schizophrénie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/proches" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">proches</a></li></ul></section><div class="field field-name-field-en-savoir-plus field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2974" class="node node-content-side-bloc article even node-default clearfix" about="/content/programme-profamille" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <header class="node-header"> <h3 class="node-title">Programme Profamille </h3> </header> <div class="node-content"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-adulte/programme-profamille" target="_blank">Programme Profamille</a> mis en place avec le soutien de la Fondation privée des HUG <br /><strong>Contact </strong>: Jonathan Dhaussy, coordinateur <a href="http://tel: +41795538276"> +41 79 553 82 76</a></p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div> Mon, 01 Apr 2024 12:00:09 +0000 admin 2975 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/ce-programme-represente-une-bouee-de-sauvetage#comments La psychiatrie communautaire soigne hors les murs https://pulsations.hug.ch/article/la-psychiatrie-communautaire-soigne-hors-les-murs <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Anne-Marie Trabichet</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Julien Gregorio</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Le Service de psychiatrie adulte propose désormais des soins organisés dans l’environnement familier du ou de la patiente pour répondre au mieux aux difficultés rencontrées et soulager les familles. Une approche qui fait ses preuves.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Malgré une déstigmatisation progressive de la santé mentale, notamment depuis la pandémie de Covid, l’<a href="https://www.hug.ch/lhopital-de-psychiatrie" target="_blank">hôpital psychiatrique</a> continue de souffrir d’une image négative. Dans l’imaginaire : un lieu loin de tout où des malades séjournent parfois pendant des années avec peu d’espoir de guérison. L’approche de la psychiatrie communautaire révolutionne cette vision avec des centres ambulatoires en ville et des <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-adulte/consultations-psychiatrie-prise-charge" target="_blank">équipes mobiles</a> qui se déplacent dans les lieux de vie. L’hospitalisation reste néanmoins possible pour les soins aigus. «L’idée est d’assurer une présence au sein de la communauté. Les équipes vont à domicile, mais peuvent aussi aller à la rencontre des personnes dans un café ou un parc. Ce qui est primordial, c’est que les soins soient accessibles pour tout le monde», défend le Pr Stefan Kaiser, médecin-chef du <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-adulte" target="_blank">Service de psychiatrie adulte</a>.</p> <h2>Collaborer avec les familles</h2> <p>Car en matière de maladie mentale, les soins usuels ne conviennent pas toujours. Certaines personnes vivent isolées avec un trouble psychique, refusent les soins ou ne parviennent pas à adhérer à un traitement parce qu’elles ne se sentent pas malades (un symptôme fréquent des troubles mentaux). «Les équipes mobiles ont été mises en place en collaboration avec les familles, car ce sont souvent elles qui portent beaucoup et qui font appel à nous. Nous réfléchissons ensemble à la meilleure façon d’intervenir, ce qui permet aussi de les soulager dans leur charge de soin», souligne le Pr Philippe Huguelet, médecin responsable de l’équipe mobile de psychiatrie adulte.</p> <h2>Confiance et flexibilité</h2> <p>Sur le terrain, l’équipe mobile propose un suivi intensif avec pour objectif le maintien de la personne dans son milieu social et familial. La Dre Chiara Chiabotto, cheffe de clinique pour l’équipe mobile, raconte comment se passe ce travail délicat dont la confiance est la clé : «Avant de nous rendre sur les lieux, nous établissons toujours un premier contact avec le patient ou la patiente, en collaboration avec la personne tierce qui nous a sollicités. Nous venons sans blouse, là où la personne se sent le plus à l’aise, et commençons par définir ses besoins, ses ressources et ses objectifs, afin de l’accompagner dans un projet qui a du sens pour elle. Nous sommes très flexibles, sans restriction de lieu ou de temps, et nous respectons son rythme.» Un suivi très personnalisé donc, avec en ligne de mire, toujours, le <a href="#retablissement">rétablissement et la reconnexion avec la communauté</a>.</p> <h2>Des bénéfices à long terme</h2> <p>Les effets positifs de cette approche sont nombreux et, selon une évaluation récente de l’équipe du Pr Huguelet, se maintiennent pendant plusieurs années: la qualité de vie s’améliore, les symptômes diminuent, les traitements sont mieux suivis et les familles soulagées. Mais aussi, et c’est très important, le nombre d’hospitalisations et leur durée diminuent drastiquement, car les réhospitalisations sont moins nombreuses. Pour des personnes qui ont des difficultés à s’inscrire dans un traitement traditionnel, la sortie de l’hôpital peut être suivie d’une rechute rapide. «Grâce à la psychiatrie communautaire, même les crises et les phases difficiles peuvent être traitées dans le milieu de vie de la personne», conclut la Dre Chiabotto.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2958" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-2958" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h3><a id="retablissement" name="retablissement"></a>Qu’est-ce que le rétablissement en santé mentale ?</h3> <p>Tout comme il est possible de se rétablir d’un problème physique, le <a href="https://pulsations.hug.ch/article/nouvelle-approche-pour-les-soins-en-sante-mentale" target="_blank">rétablissement en santé mentale</a> existe. Il s’agit d’une façon de considérer la maladie en se focalisant sur la possibilité d’une évolution positive et l’espoir de trouver un équilibre de vie. En mettant la personne au centre de son traitement, en s’appuyant sur ses ressources, son entourage, mais aussi sur ses besoins, le parcours de soins proposé peut tout à fait tenir compte de ses objectifs. Psychiatrie communautaire et rétablissement vont donc de pair.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-2959" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-2959" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Témoignage</strong></p> <h3>« Je ne me rendais pas compte de mon état »</h3> <p>Une patiente de l’équipe mobile témoigne: «Ce sont mes filles qui ont fait appel à l’équipe mobile parce que je ne me rendais pas compte de mon état. Petit à petit, l’équipe m’a aidée à comprendre des choses et m’a ouvert l’esprit. Je voyais bien que quelque chose clochait, mais je n’étais plus dans la réalité. J’ai ainsi été encadrée et entourée, c’était vraiment bénéfique. Quand on est fatiguée et épuisée, c’est difficile de devoir se déplacer à l’hôpital. L’équipe vient à domicile, c’était vraiment nécessaire pour moi.»<br /> </p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie-communautaire" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie communautaire</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/sante-mentale" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">santé mentale</a></li></ul></section> Mon, 01 Apr 2024 12:00:05 +0000 admin 2960 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/la-psychiatrie-communautaire-soigne-hors-les-murs#comments Au cœur de… l'Unité de psychiatrie légale https://pulsations.hug.ch/article-pro/au-coeur-de-lunite-de-psychiatrie-legale-0 <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Clémentine Fitaire</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Formée en psychiatrie légale et criminologie, la Dre Camille Jantzi a repris en juin dernier les rênes de l'Unité de psychiatrie légale des HUG, rattachée au Centre universitaire romand de médecine légale (CURML). Passionnée par son métier, elle nous dévoile les dessous de cette entité spécialisée dans l’expertise psychiatrique. </p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p paraeid="{3b351651-0cb6-4db8-ab48-88aa770d1610}{222}" paraid="213914294"><strong>Quelles sont les missions de l’Unité de psychiatrie légale ? </strong></p> <p paraeid="{3b351651-0cb6-4db8-ab48-88aa770d1610}{232}" paraid="1067090226"><u>Dre Camille Jantzi</u> : Notre unité est mandatée directement et uniquement par la justice pour réaliser des expertises psychiatriques, dans un contexte civil ou pénal. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{5}" paraid="626734088">Les expertises civiles consistent à aider la justice à déterminer si une personne a besoin de protection, par exemple avec l’instauration d’une curatelle ou encore un placement à des fins d’assistance. Pour cela, nous recherchons d’éventuels troubles psychiatriques chez la personne concernée et évaluons quelles sont les conséquences potentielles de ces troubles sur la vie de tous les jours. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{23}" paraid="2008975124">Pour ce qui est du pénal, nos missions consistent à évaluer l’état mental d’un individu au moment des faits qui lui sont reprochés. Une pathologie psychiatrique ou un état mental altéré par des substances, par exemple, peuvent diminuer la responsabilité et donc la peine assortie. Nous nous prononçons également sur le risque de récidive et pouvons proposer des mesures de soin comme un suivi ambulatoire ou une hospitalisation en milieu ouvert ou fermé. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{43}" paraid="1666251259">Pour toutes ces missions, nous collaborons parfois avec d’autres praticiens et praticiennes, si des pathologies non psychiatriques sont impliquées ou si l’expertise nécessite de consulter le dossier médical d’une personne. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{63}" paraid="882052043"><strong>Quel nouveau souffle aimeriez-vous insuffler à cette unité ? </strong></p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{77}" paraid="1888070969">J’aimerais poursuivre la mise en place de collaborations entre les services, entre les cantons et à l’étranger, mais aussi procéder à l’ouverture de l’unité au niveau de l’enseignement et de la recherche. La façon dont nous pratiquons des expertises en Suisse gagnerait vraiment à être enseignée ailleurs. L’expertise psychiatrique est un métier très spécialisé, qui nécessite à la fois une formation en psychiatrie légale et en droit suisse, ainsi qu’une connaissance de la littérature scientifique sur le sujet. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{154}" paraid="929177101"><strong>Quels types de cas traitez-vous le plus fréquemment ? </strong></p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{164}" paraid="1244114679">En 2022, notre unité a réalisé 442 expertises. La majorité concernait des expertises de recours contre le placement à des fins d’assistance. En effet, quand une personne est hospitalisée contre sa volonté, elle peut faire appel au juge, qui nous sollicite alors pour une expertise psychiatrique afin de déterminer si cette hospitalisation est justifiée ou non. </p> <p paraeid="{bfc24ada-1e17-4e18-a94f-4ad504cf33e0}{224}" paraid="1869616688">L’autre grande partie des dossiers que nous traitons touche les expertises pénales, notamment celles impliquant de la pédopornographie ou des agressions sexuelles sur des enfants. Mon hypothèse pour expliquer l’augmentation de ces expertises est plutôt optimiste : il est aujourd’hui plus facile de dénoncer ces actes, de porter plainte et d’instruire les faits. Les moyens informatiques dont bénéficie la police ainsi qu’une plus grande collaboration entre les pays favorisent également les interpellations. </p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2821" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-2821" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p paraeid="{12f87e00-7ab1-4b79-b5df-db2b66da6a51}{27}" paraid="450178754">En savoir plus sur le <a href="http://www.curml.ch/" target="_blank">Centre universitaire romand de médecine légale</a> (CURML)<br />Pour contacter l’Unité de psychiatrie légale des HUG : 022 372 19 10<br /><a href="https://www.hug.ch/centre-universitaire-romand-de-medecine-legale" target="_blank">www.hug.ch/centre-universitaire-romand-de-medecine-legale </a></p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even"><a href="/mots-cles/interview" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">interview</a></li><li class="field-item odd"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item even"><a href="/mots-cles/psychiatrie-legale" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie légale</a></li></ul></section> Wed, 01 Nov 2023 09:16:53 +0000 lbgb 2822 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article-pro/au-coeur-de-lunite-de-psychiatrie-legale-0#comments Une parenthèse « comme à la maison » en psychiatrie gériatrique https://pulsations.hug.ch/article/une-parenthese-comme-la-maison-en-psychiatrie-geriatrique <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Laetitia Grimaldi</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">David Wagnières</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>Baptisé « Espace Partenariat », ce lieu de soins inédit a été inauguré en mars dernier au sein du Service de psychiatrie gériatrique des HUG.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Un coin cuisine, une grande table; pas loin, une bibliothèque, un bureau, un ordinateur, une machine à coudre, de quoi peindre, dessiner ou encore tricoter : voici quelques-uns des ingrédients de l’Espace Partenariat désormais présent au sein du <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-geriatrique" target="_blank">Service de psychiatrie gériatrique</a> des HUG. Mais le concept de ce nouveau lieu – qui a bénéficié du soutien de la <a href="https://www.fondationhug.org/" target="_blank">Fondation privée des HUG</a> – va bien au-delà d’une ambiance cosy, puisqu’il s’agit surtout d’un espace de soins pas comme les autres.</p> <p>Et pour cause, sur la base de l’activité choisie, c’est toute une équipe qu’il faut imaginer œuvrer avec la personne hospitalisée. Peuvent ainsi se retrouver proches, médecins, psychologues, personnel infirmier, aides-soignants ou soignantes, physiothérapeutes, ergothérapeutes, spécialistes en psychomotricité, assistantes ou assistants sociaux, ou encore aides à domicile. L’enjeu ? "Créer un environnement convivial et sécurisant propice à l’élaboration d’un projet de soins et de vie", résume Véronique Baudinat, ergothérapeute au Service de psychiatrie gériatrique des HUG et à l’initiative du projet.</p> <h2>Des moments extrêmement précieux</h2> <p>Cette parenthèse créative et vivante met en lumière les capacités résiduelles de la personne et ses besoins, souvent obscurcis par la maladie et au-delà des mots. "Cet espace est un outil de soins en soi. Il offre des indications extrêmement précieuses sur les aptitudes de la personne et la façon dont elle s’organise au quotidien, ce que nous pouvons observer en tant qu’ergothérapeutes, notamment lors des visites à domicile. En conviant le réseau de soins, l’idée est que l’ensemble des protagonistes en soit directement témoin pour la prise en charge globale de la personne", souligne Jérémy Favre, responsable d’équipe <a href="https://www.hug.ch/pluriprofessionnels-sante" target="_blank">Pluriprofessionnels de la santé</a> (PPS) du <a href="https://www.hug.ch/sante-mentale-psychiatrie" target="_blank">Département de psychiatrie</a> des HUG.</p> <h2>Pour la personne et ses proches</h2> <p>Les bienfaits qui en découlent peuvent aller plus loin encore. "Pour la personne elle-même, l’activité vécue dans ce lieu permet ainsi de travailler sur l’estime de soi, l’acceptation du regard des autres ou encore sur les symptômes liés à la maladie psychique. Pour les proches, elle peut être l’occasion de voir autrement la personne malade, de prendre conscience de l’aide offerte par le réseau de soins, mais également de se rendre compte de certains automatismes qu’eux-mêmes ont développés", poursuit Jérémy Favre.</p> <p>Car, bien souvent, la maladie psychique enferme la personne et ses proches dans des habitudes se muant en cercle vicieux. "Cet espace peut révéler un ensemble de fonctionnements à l’origine de souffrances intrafamiliales", note Maxime Delbert, coordinateur de la <a href="https://www.hug.ch/pluriprofessionnels-sante/ergotherapeutes-mission" target="_blank">filière ergothérapie</a> des HUG. Et d’ajouter : "Ce projet illustre un changement de paradigme en cours dans le domaine de l’ergothérapie. Il renforce l’idée que les activités proposées doivent être le plus porteuses de sens, concrètes et significatives possible. Ainsi, à travers elles, les comportements peuvent être révélés et transformés." Et Véronique Baudinat de conclure : "Dans un contexte souvent compliqué d’hospitalisation, ce qui se vit dans cet espace peut avoir une portée inouïe en faisant renaître un espoir et des perspectives auxquelles on ne croyait plus."</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2773" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-2773" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h3>LISE, 86 ans, retraitée : "Une telle expérience redonne du courage"</h3> <p>"Ces derniers temps, je n’étais vraiment pas bien. À la maison, le frigo était vide, mon moral dans les chaussettes. Arrivée à l’hôpital, je n’avais plus goût à rien. Avec ce manque d’élan et mes mains qui tremblaient, même saisir un crayon m’était devenu difficile. Mais j’ai accepté la proposition d’Emma, l’ergothérapeute qui me suit à l’hôpital, de faire une activité dans l’Espace Partenariat. Je ne le regrette vraiment pas. Le lieu lui-même est beau et motivant, il m’a fait penser à l’atelier de reliure que possédait mon mari. Avec Emma, nous avons entrepris de faire des lasagnes, puis du tricot. Cela m’a fait beaucoup de bien. Une telle expérience redonne du courage et revalorise dans les moments où on se dit qu’on ne vaut plus rien. Je ne me serais jamais lancée seule dans ces activités de cuisine ou de tricot que j’aimais tant. Depuis, j’ai même retrouvé le goût du chant, qui était une autre de mes passions."</p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/geriatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">gériatrie</a></li></ul></section> Fri, 13 Oct 2023 12:52:12 +0000 admin 2775 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/une-parenthese-comme-la-maison-en-psychiatrie-geriatrique#comments Consulter pour une urgence psychiatrique https://pulsations.hug.ch/article/consulter-pour-une-urgence-psychiatrique <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Elodie Lavigne</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">David Wagnières</li></ul></section><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Au sein des urgences, médecins psychiatres et infirmiers et infirmières spécialisées en psychiatrie accueillent, 24h/24, les personnes dès 16 ans confrontées à des problèmes psychiques. Crise d’angoisse, décompensation psychotique, aggravation d’un épisode dépressif, idées suicidaires en sont des exemples.</p> <p>Se rendre aux urgences psychiatriques est une démarche ni anodine ni évidente et, dans ce sens, une attention particulière est apportée à la déstigmatisation des troubles psychiques comme du soin psychiatrique. Chacune ou chacun peut être amené à consulter une fois dans sa vie ce service et il est important que cette expérience soit vécue comme accessible et aidante. La personne qui s’adresse aux urgences est orientée ensuite vers l’<a href="https://www.hug.ch/urgences/secteur-psychiatrique" target="_blank">Unité d’urgences psychiatriques</a>. Elle y est reçue par un ou une infirmière spécialisée en psychiatrie, puis par un ou une médecin psychiatre dans un des cinq box d’entretien.</p> <p>Environ 30 % des cas ont besoin d’une prise en charge somatique et psychiatrique conjointe. «La proximité avec l’Unité des urgences polyvalentes permet de mener une prise en charge somatique en parallèle de celle psychiatrique», souligne la Dre Julia Ambrosetti, responsable de l’Unité des urgences psychiatriques.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2752" class="node node-content-image-and-text article odd node-default clearfix" about="/content/imageandtext-2752" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-blocimagetexte-image field-type-image field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><figure class="clearfix field-item even"><img typeof="foaf:Image" class="image-style-article-petit-carre" src="https://pulsations.hug.ch/sites/pulsations/files/styles/article-petit-carre/public/p23-04_dossier_urgences_psychiatrique_image-01_0.jpg?itok=HhIzwk0v&amp;c=332df1a0d5cee5a18cd9a1c2272fe6c1" alt="Dre Julia AMBROSETTI" /></figure></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p><strong>Dre Julia AMBROSETTI</strong>, responsable de l’Unité des urgences psychiatriques</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-2753" class="node node-content-basic-bloc article even node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-2753" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p>Depuis 2018, un espace famille a été créé pour accueillir les enfants accompagnant leurs parents aux urgences psychiatriques. Cet espace est équipé de canapés, de jeux et de livres. «C’est un endroit très apprécié, car il apporte des conditions d’attente adaptées aux enfants qui vivent difficilement l’attente et l’incertitude concernant leurs parents en détresse», mentionne la Dre Ambrosetti. Après une consultation aux urgences psychiatriques, 80 % des personnes rentrent à domicile. Le suivi se poursuit chez un ou une psychiatre ou psychologue en privé ou en ambulatoire aux HUG.</p> <p style="text-align: center;"><img alt="espace famille aux urgences psychiatriques" src="/sites/pulsations/files/images/p23-04_dossier_urgences_psychiatrique_image-03.jpg" style="width: 710px; height: 473px;" /></p> <p style="text-align: center;"><strong>En cas d’urgence psychiatrique ou pour un conseil : tél +41 22 372 38 62</strong></p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-2761" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-2761" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Dossier Urgences</h2> <ul> <li><a href="/node/2739">Les nouvelles urgences, au plus près des besoins</a></li> <li><a href="/node/2751">Trois questions au Pr Thibaut Desmettre, médecin-chef du Service des urgences</a></li> <li>Consulter pour une urgence psychiatrique</li> <li><a href="/node/2755">Inédit : l’Unité de déchocage</a></li> <li><a href="/node/2759">Urgences ambulatoires : «Ces progrès modifient la perception de l’attente»</a></li> </ul> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/urgences-psychiatriques" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">urgences psychiatriques</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/problemes-psychiques" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">problèmes psychiques</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/dre-julia-ambrosetti" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">Dre Julia Ambrosetti</a></li></ul></section> Wed, 11 Oct 2023 15:48:26 +0000 admin 2754 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/consulter-pour-une-urgence-psychiatrique#comments Se rétablir malgré la maladie psychique https://pulsations.hug.ch/article/se-retablir-malgre-la-maladie-psychique <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Suzy Soumaille</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">John Elbing</li></ul></section><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Bien que répandues dans la population, les maladies psychiques ne bénéficient toujours pas de la même bienveillance que celle accordée aux affections somatiques.</p> <p>Idées fausses et préjugés continuent de participer à la stigmatisation des individus atteints dans leur santé mentale et de leurs proches. Réduite à son trouble ou handicap, souvent chronique, la personne tend à disparaître derrière le diagnostic et les traitements.</p> <p>Dans un contexte sociétal défavorable, le <a href="https://pulsations.hug.ch/article/nouvelle-approche-pour-les-soins-en-sante-mentale" target="_blank">rétablissement en psychiatrie</a> souffle un vent nouveau de changement et d’espoir. Issue de l’action citoyenne des publics concernés, cette nouvelle approche s’appuie sur l’expertise acquise en vivant avec la maladie ainsi que sur les ressources de la personne et son environnement. Placée au centre de sa prise en soins, elle prend part aux décisions qui la touchent. Déjà développé dans le domaine de la santé physique, le partenariat entre le ou la patiente et les équipes soignantes qui l’accompagnent est à son tour encouragé en psychiatrie.</p> <p>Il est ainsi possible de se rétablir et d’avoir une vie satisfaisante malgré des difficultés psychiques, même sévères. L’objectif n’est plus la seule disparition des symptômes, mais la recherche d’un nouvel équilibre à travers la reconstruction de soi.</p> <p>Promis à un bel avenir, le rétablissement en psychiatrie est un processus qui n’a rien de linéaire, fait de périodes de progrès, de surplace et de recul. Il renforce le pouvoir d’agir des personnes concernées et modifie le regard porté sur les maladies psychiques. Démonstration live avec la <a href="http://www.madpride.ch" target="_blank">Mad Pride</a> qui aura lieu samedi 7 octobre à Lausanne.</p> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2720" class="node node-content-image-and-text article even node-default clearfix" about="/content/imageandtext-2720" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/retablissement" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">rétablissement</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/sante-mentale" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">santé mentale</a></li></ul></section> Wed, 04 Oct 2023 13:09:09 +0000 admin 2719 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/se-retablir-malgre-la-maladie-psychique#comments Prenez soin de votre santé mentale https://pulsations.hug.ch/article/prenez-soin-de-votre-sante-mentale <section class="field field-name-field-auteur field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Texte:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Clémentine Fitaire</li></ul></section><section class="field field-name-field-creditsphotos field-type-taxonomy-term-reference field-label-inline clearfix view-mode-rss"><h2 class="field-label">Photos:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even">Adobe Stock</li></ul></section><div class="field field-name-field-introduction field-type-text-long field-label-hidden view-mode-rss"> <div class="field-items"> <div class="field-item even"> <p>La <a href="https://www.hug.ch/covid" target="_blank">pandémie de Covid-19</a> aura permis au moins cela : braquer l’objectif sur la notion de santé mentale. Une composante essentielle du bien-être général, dont les contours et les façons d’en prendre soin sont connus. Quelques conseils.</p> </div> </div> </div> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>Alors que nous nous rendons assez vite compte quand nous avons de la fièvre ou une entorse à la cheville, comment jauger de l’état de notre santé mentale ? « Une mauvaise santé mentale s’accompagne quasiment toujours de symptômes physiques. Ces signaux d’alerte expriment une incapacité à réguler certains équilibres », constate le Dr Paco Prada, médecin adjoint agrégé au <a href="https://www.hug.ch/psychiatrie-de-liaison-et-dintervention-de-crise" target="_blank">Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise</a>. Fatigue, somnolence, insomnie, perte d’énergie vitale, irritabilité, difficultés à se concentrer, perte de mémoire, altération de la libido, perte d’appétit ou prise de poids, difficultés à éprouver du plaisir, à être en relation avec les autres… Autant de signes, perçus par l’individu lui-même, ses proches ou son ou sa médecin, qui peuvent indiquer que quelque chose ne va pas. Dans ce cas, le recours à un ou une professionnelle de santé disponible et formée à la question de la santé mentale (médecin de famille, psychologue, psychiatre, etc.) peut s’avérer nécessaire.</p> <h2>Trouver l’équilibre</h2> <p>Et si tout va bien, est-il possible d’entretenir sa bonne santé mentale ? « Oui ! », répond le Dr Prada. Mais cela demande une certaine implication. « De la même façon que les personnes en bonne santé physique veillent à conserver un équilibre alimentaire, de sommeil, d’activité physique, pour une bonne santé mentale, il est important d’avoir des investissements riches et divers dans un tissu familial, amical, sentimental et professionnel équilibré. Cela apporte des sources de satisfaction variées essentielles à une bonne stabilité mentale. »</p> <p>Attention cependant à ne pas trop en faire. Prendre du temps pour se régénérer, ne pas être dans l’action en permanence, apprendre à s’ennuyer pour faire émerger la créativité est également fondamental. « Les personnes sportives expérimentées savent ménager leur corps, lui proposer des plages de récupération et de repos. C’est pareil pour la santé mentale ! », poursuit l’expert.</p> <h2>Quatre pistes à suivre</h2> <p>Dans son plan d’action pour la santé mentale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en propose une définition claire qui n’est pas seulement l’absence de trouble mental, mais plutôt la constituante d’un bien-être qui nous permet d’affronter les difficultés de la vie. Quatre composantes essentielles, qui favorisent une bonne santé mentale, sont ainsi établies :</p> <ol> <li><strong>La possibilité de se réaliser en tant qu’individu</strong><br />Pouvoir s’accomplir, mettre en valeur son potentiel personnel, est une démarche active qui peut prendre différentes formes selon chaque individu, son histoire, ses buts, ses envies. La théorie de la pyramide de Maslow illustre bien ce parcours : aux besoins physiologiques et de sécurité succèdent des besoins d’appartenance à un groupe, d’estime de soi et enfin d’accomplissement.</li> <li><strong>La capacité à surmonter les tensions normales de la vie</strong><br />Nous rencontrons toutes et tous, durant notre vie, des moments difficiles tels qu’un deuil, une rupture sentimentale, la perte d’un emploi… La capacité à surmonter ces épreuves individuellement ou à demander si besoin une aide extérieure témoigne d’une santé mentale équilibrée.</li> <li><strong>L’accomplissement d’un travail productif</strong><br />Autre point important : garder ou retrouver des objectifs qui nous stimulent, nous font du bien. Cela peut passer par un travail et des activités de loisirs que nous aimons, ainsi que par un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pour atteindre cet objectif, faire un bilan professionnel ou établir une liste d’activités qui nous procurent du plaisir (et les pratiquer régulièrement) peuvent être de bons outils.</li> <li><strong>La contribution à la vie de la communauté</strong><br />C’est l’une de dimensions qui a été malmenée durant la crise Covid et qui a provoqué, chez certaines personnes, un sentiment d’exclusion. Nous sommes des êtres sociaux et la contribution à des projets, que ce soit dans la sphère amicale, familiale ou associative, permet de développer, de maintenir et d’enrichir les liens, tout en nourrissant des relations de partage.</li> </ol> </div></div></div><div class="field field-name-field-blocs-supplementaires field-type-entityreference field-label-hidden view-mode-rss"><div class="field-items"><div class="field-item even"><article id="node-2617" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-2617" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:100px"> <div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><h2>Dix pistes</h2> <p>L’association Pro Mente Sana propose dix pistes (se connaître, faire sens, se détendre, etc.) pour cultiver une réflexion et développer des actions au quotidien en faveur de la santé mentale.<br /><strong>Pour consulter gratuitement le fascicule « La santé mentale – S’informer et devenir acteur·rice : <a href="https://www.promentesana.org/" target="_blank">www.promentesana.org</a></strong><br /> </p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-2618" class="node node-content-stat-bloc article even node-default clearfix" about="/content/statbloc-2618" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:80px"> <div class="field field-name-field-blocstat-statistique field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p>15 %</p> </div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>des personnes interrogées en Suisse sont affectées par des problèmes psychiques moyens à graves.</p> <p> </p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item even"><article id="node-2619" class="node node-content-stat-bloc article odd node-default clearfix" about="/content/statbloc-2619" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content" style="font-size:80px"> <div class="field field-name-field-blocstat-statistique field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p>1/3</p> </div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even" property="content:encoded"><p>des personnes seront touchées par une dépression au cours de leur vie.</p> </div></div></div> </div> </article> </div><div class="field-item odd"><article id="node-2620" class="node node-content-basic-bloc article even node-default clearfix" about="/content/contentbasicbloc-2620" typeof="sioc:Item foaf:Document" role="article"> <div class="node-content"> <div class="field field-name-field-body field-type-text-long field-label-hidden view-mode-default"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p>Source : La santé psychique en Suisse, Monitorage 2020, Rapport Obsan.</p> </div></div></div> </div> </article> </div></div></div><section class="field field-name-field-tags field-type-taxonomy-term-reference field-label-above view-mode-rss"><h2 class="field-label">Mots clés:&nbsp;</h2><ul class="field-items"><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/sante-mentale" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">santé mentale</a></li><li class="field-item odd" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychiatrie" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychiatrie</a></li><li class="field-item even" rel="dc:subject"><a href="/mots-cles/psychique" typeof="skos:Concept" property="rdfs:label skos:prefLabel" datatype="">psychique</a></li></ul></section> Sun, 30 Jul 2023 11:14:21 +0000 admin 2621 at https://pulsations.hug.ch https://pulsations.hug.ch/article/prenez-soin-de-votre-sante-mentale#comments